Télécoms, vers la disparition des acteurs historiques?

Ces dernières années, nous avons pu voir se multiplier les opérateurs téléphoniques et les télécoms en général. Avec des investissements en augmentation depuis le début de l’année 2017, des offres toujours plus compétitives, l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) envisage une consolidation du marché des télécoms et peut être un retour à une configuration à trois opérateurs.

Mais cette consolidation implique donc la disparition de certains de ces acteurs. Lesquels sont-ils susceptibles de disparaître ? Là est la question.

Pourquoi une consolidation est envisageable ?

L’arrivée de Free Mobile en 2012 a pour ainsi dire bouleversé le marché des télécoms en imposant un modèle de très forte concurrence à une époque ou les offres étaient quasiment les mêmes et où on choisissait son opérateur pour l’efficacité de son réseau.

Face à un tel bouleversement, les acteurs imposés historiques (Orange, SFR, et Bouyges) n’ont eu d’autre choix que de s’aligner sur les prix fixés par Xavier Niel qui a conquis en seulement un an près de 5.2 millions de clients soit 8% du marché des télécoms.

La baisse des prix des abonnements

Pour les consommateurs, la baisse des prix (de 11% en 2012) de leurs abonnements est une bonne nouvelle, car elle leur permet d’effectuer des économies non négligeables sur leurs abonnements téléphoniques ou de box internet. Néanmoins, cette baisse des prix signifie une baisse des revenus pour les opérateurs et donc une baisse des investissements dans le développement des infrastructures réseaux. En conséquence, la France connaît un retard dans le développement de la 4G et de la fibre optique.

Vers la disparition d’un acteur historique ?

Quelques années après l’arrivée de Free et l’alignement des offres autres opérateurs afin de survivre, ces derniers ont fait leurs preuves et la conjoncture serait donc favorable à une consolidation du marché, ce qui implique la disparition d’un des acteurs et ce qui entraînerait une hausse des revenus pour les autres acteurs.

SFR, maillon faible ?

Récemment, de nombreuses rumeurs circulent quand au rachat d’SFR par Bouyges Telecom ayant pour source Bloomberg. En effet le groupe Bouyges Telecom préparerait une offre avec l’appuis d’autres investisseurs tels que CVC Capital Partners.

SFR serait vraisemblablement l’opérateur amené à disparaître. En effet, la disparition de Free est peu probable, même après un premier trimestre en 2018, l’entreprise de Xavier Niel ne fait l’objet d’aucunes rumeurs concernant un rachat.

Avec le rachat d’SFR, comprenant 20 millions d’abonnés, Bouyges Telecon deviendrait le premier opérateur en France avec 34 millions de client.